« En France, le public est génial » : Jonny Hawkins de Nothing More répond à nos questions
Publié : 11 juin 2025 à 18h04 par Lucas Pierre
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Jonny Hawkins, chanteur de Nothing More, a répondu aux questions de Oüi FM, quelques heures seulement après sa prestation sur la scène du Heavy Week-End ce dimanche 8 juin. Le groupe américain sera en tournée européenne au mois de novembre avec une date parisienne !
OÜI FM : Comment ça va ?
Très bien ! On a donné un bon concert aujourd’hui ! À chaque fois qu’on joue en France, le public est génial, donc c’est cool d’être de retour ici.
OÜI FM : Qu’est-ce que ça représente pour toi d’être ici, dans un festival dédié à la musique Heavy, ce que vous faites depuis plus de 20 ans maintenant !
C’est super ! C’est une nouvelle expérience pour nous. On n’a encore jamais joué ici, je sais que beaucoup d’excellents groupes y ont joué. Slipknot joue ce soir, c’est toujours un plaisir d’être au côté d’eux, leur batteur a d’ailleurs assisté un moment à notre concert. Eloy (Casagrande, batteur de Slipknot, ndlr.) fait partie de mes batteurs préférés, donc c’est cool ! C’est aussi la première fois qu’on a de la pyrotechnie en concert ! Ça m’a un peu chauffé ! Peut-être un peu trop parfois.
OÜI FM : Tu disais qu’en France le public est toujours incroyable. Tu l’as aussi dit sur scène. Comment tu l’expliques ?
Je ne sais pas trop. Nos deux derniers passages en France, c’était à Paris. Et le public était fou ! Aujourd’hui le public était nouveau pour nous, beaucoup de gens nous regardaient simplement, pour comprendre qui on est. Mais lors de notre dernière date à Paris, tout le public chantait !
OÜI FM : Votre fanbase est très dévouée. Certainement grâce aux paroles de Nothing More.
Oui, je le crois aussi. Je pense que nos textes sont l’une des choses qui nous lient le plus à notre public. Il y a une connexion très forte.
OÜI FM : Quel est ton premier souvenir avec la France ?
C’est une bonne question. Je me souviens commander une soupe à l’oignon en arrivant en France ! Donc ça devait être dans un restaurant lambda, mais finalement c’était super bon ! Voilà mon premier souvenir.
OÜI FM : Vous serez en tournée au mois de novembre pour défendre la version Deluxe de votre dernier album, CARNAL. Que peut-on attendre de ce concert à Paris ?
On va jouer beaucoup plus de titres du nouvel album. Ces dernières années on a un peu joué tous les titres du dernier album, donc on va déjà commencer par modifier la setlist. Puis on a toujours des performances très intenses. On travaille aussi sur une nouvelle version de ce qu’on appelle « La queue du Scorpion », une sorte d’élément du décor qu’on utilise en concert. C’est une structure en métal qu’on a construite sur ma batterie et qui s’élève dans les airs. Donc j’espère que ce sera prêt pour novembre.
OÜI FM : Tu es très présent sur scène… on a même l’impression que tu es possédé ! Quand on te voit comme ça tu ressembles à un ange, mais sur scène tu te transformes ! C’est vraiment génial, j’adore ce contraste… quelles étaient tes inspirations plus jeune ?
Il y en a tellement ! Mais je crois que le premier groupe qui m’a impressionné, c’est Tool. J’étais à l’anniversaire d’un ami, on avait chacun apporté des consoles de jeux-vidéo, on a passé la nuit à jouer ensemble. Quelqu’un avait oublié son Walkman, j’étais assis sur le canapé, je ne savais pas ce que c’était… et il s’agissait de l’album Aenyma, de Tool. Au début ça m’a fait peur, j’étais jeune ! C’était tellement sombre ! J’ai littéralement pris le casque et je l’ai jeté. Mais en même temps ça a un peu piqué ma curiosité, j’avais un peu envie de l’écouter encore. C’était la première fois que je ressentais tout ça en écoutant de la musique ! Après ça m’a mené vers des musiques plus extrême, j’ai grandi en écoutant Korn, mon guitariste écoutait beaucoup Metallica, après j’ai navigué à travers de nombreux genres, et je me suis aussi intéressé aux philosophes comme Nietzsche, Watts, Kierkegaard. Nos textes sont très influencés par la philosophie.
OÜI FM : As-tu récemment de nouveau ressenti ça avec des artistes ?
Oui, ça m’arrive. C’est presque un objectif que je poursuis d’ailleurs. Parfois je le sens, même en tant qu’adulte, je suis très sensible à la musique, si j’entends quelque chose de beau, je vais rapidement avoir quelques larmes, ou des frissons, je réagis fortement. C’est peut-être pour ça que je fais carrière dans la musique d’ailleurs. Quand ces moments arrivent maintenant, ça me ramène toujours à ces expériences que j’ai vécues, plus jeune.
OÜI FM : La version Deluxe de CARNAL possède un featuring avec David Draiman, de Disturbed. Peux-tu nous raconter comment ça s’est fait ?
On jouait en Suisse avec Disturbed et I Prevail. C’était l’un de ces concerts où on avait un peu de temps après le concert pour sortir. Donc tous les groupes sont sortis ensembles ! Ce qui n’arrive pas souvent. La plupart du temps il faut tout de suite aller dans la ville suivante. Donc on est sorti, et quand on est revenus aux États-Unis, on avait deux nouveaux morceaux, on s’est dit qu’on devrait tenter de contacter David Draiman. On pensait qu’il refuserait. Au début c’était pour notre titre STUCK. Puis rapidement on a changé, ça sonnait trop comme ce qu’il fait déjà. Donc on a choisi ANGEL SONG ! Il a adoré, et il a accepté ! On était en tournée il y a peu de temps avec Disturbed, et David Draiman venait régulièrement chanter avec moi, ce qui était incroyable ! Si je pouvais expliquer ça au Jonny de 14 ans, il me croirait pas ! Parce que je les ai découvert quand j’étais enfant, incroyable.
OÜI FM : Te rappelles-tu du premier concert auquel tu as assisté dans ta vie ?
Oui bien sûr ! Mais ce sont probablement des groupes que vous ne connaissez pas. Je crois qu’il s’agissait de groupes de rock chrétiens, parce que mon père devait penser que c’était plus sûr ! Il y avait quatre groupes en tout. Deux d’entre eux étaient des groupes de Grunge, parce que c’était dans les années 90. Les deux autres étaient plutôt des groupes types des années 80. Je me souviens juste avoir des frissons sur tout le corps, j’avais 7 ans. Je ne sais pas trop comment l’expliquer, mais j’étais dépassé par les émotions. Mon corps entier était en feu ! Je m’en souviendrai toute ma vie. À ce moment-là, je regardais le batteur, puis je regardais mon père, et je lui disais : « je veux faire ça ». Depuis, la musique a toujours été dans ma vie. J’ai vécu un moment puissant ! Ça m’arrive de nouveau de temps en temps.