"De Rockstar à tueur : le cas Cantat", retour sur le documentaire choc diffusé sur Netflix

En 2003, dans la nuit du 26 au 27 juillet, l’actrice Marie Trintignant tombe sous les coups de son compagnon, Bertrand Cantat, le très emblématique chanteur du groupe Noir Désir.

Ce qui est présenté dans un premier temps comme une "mort accidentelle", se révèle être un meurtre ; Marie Trintignant a succombé aux 19 coups que lui a porté son amant.

Sauf qu’à l’époque, #MeToo n’a pas encore bougé les lignes et les médias parlent de "crime passionnel" et non de "féminicide"…

Pourquoi ? Notamment parce qu’aux yeux de la société, Cantat -  rockstar engagée, pourfendeur d’injustices sociales – ne peut pas être un tueur. En romantisant l’affaire, tout devient plus "acceptable".

C’est ce mécanisme et le traitement médiatique qui en découle que décrypte ce documentaire en 3 parties, à travers un travail d’enquête fouillé et des témoignages forts, comme ceux de la chanteuse Lio, amie très proche de Marie Trintignant ou du batteur Richard Kolinka, père d’un de ses enfants.

Mais aussi de Pascal Nègre, patron d’Universal, résolu à sauver sa poule aux œufs d’or, dont le positionnement laisse pantois…

Parce que c’est toute une omerta qui entoure le cas Cantat… même lorsqu’une autre compagne du chanteur – qui a pourtant témoigné en sa faveur - se donne la mort, non sans avoir laissé un message accusateur sur le téléphone de ses parents.

Quant à la question de la séparation entre l’homme et l’artiste, le groupe 1981 auquel appartient Oüi FM a tranché : le chanteur n’est plus diffusé sur ses antennes depuis longtemps.

Ecouter le podcast Dans l'oeil d'Iris consacré à De Rockstar à tueur : le cas Cantat, ici :

De Rockstar à tueur : le cas Cantat • De Anne-Sophie Jahn et Nicolas Lartigue • disponible sur Netflix