Scarlett Johansson

6 avril 2010 à 19h24

Scarlett Johansson est une actrice et chanteuse américaine. Si beaucoup d’actrices choisissent de l’emprunter, la passerelle entre la comédie et la chanson est bien souvent glissante. Pourtant, de toutes celles qui ont poussé les portes d’un studio d’enregistrement, Scarlett Johansson est de loin celle qui nous fait nous demander si c’est sur les écrans ou dans nos oreilles qu’on la préfère. A 10 ans sur scène à Broadway, à 13 ans dans le rôle qui la révèle au grand public dans L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, voilà qui présage à Scarlett un avenir flamboyant dans le cinéma, alors que rien ne l’y prédestinait. Très tôt, elle fait tout pour prouver qu’elle ne sera pas une de ces starlettes hollywoodiennes interchangeables, et n’a pas peur, pour cela, de se frotter à des rôles profonds ou difficiles. Son rôle dans Lost in Translation lui confère vite le statut d’icône, avant de devenir une muse pour Woody Allen, qui la fera jouer dans trois de ses films. Au cinéma, les sollicitations pleuvent, tout comme les récompenses. La nouvelle égérie n’a pas froid aux yeux, et s’essaie avec audace au défi de la chanson. En 2008, elle sort Everywhere I lay my head, album de reprises de Tom Waits, qui comprend aussi une chanson originale qu’elle co-écrit avec David Sitek, de TV on the Radio (c’est aussi lui qui produit son album). Et quelle surprise de la voir, de l’entendre passer l’examen avec une telle grâce. Chaque chanson est un nouveau rôle qu’elle interprète, et, on le sait, ça lui connait. D’autant que sa voix si grave et singulière n’est qu’un élément du dense paysage sonore qu’a dessiné pour elle David Sitek. Alors Scarlett n’est plus juste une « actrice qui chante ». Là aussi, elle sait se rendre unique. Né d’un « petit projet entre amis », Break Up sort en 2009. Pete Yorn touche du doigt la fusion Gainsbourg/Bardot. Car qui mieux que Scarlett Johansson, pour incarner la Bardot moderne ? Un couple chante son histoire en sept chansons originales, dont le premier single Relator, et une reprise de Chris Bell, I Am The Cosmos. Il s’agit en fait du premier enregistrement studio de Scarlett, puisque c’est en 2006 que Pete Yorn l’invite à poser sa voix sur ces chansons. Au même moment, l’actrice mûrissait déjà le projet Everywhere I Lay My Head, aussi le duo décide-t-il de retarder la sortie de Break Up, radicalement différent dans l’atmosphère comme dans l’intention. Sources :