Le Prince des ténèbres, Ozzy Osbourne, chanteur de Black Sabbath, est mort

"C'est avec plus de tristesse que de simples mots ne peuvent le dire que notre bien-aimé Ozzy Osbourne est décédé ce matin. Il était avec sa famille et entouré d'amour" a annoncé sa famille sur les réseaux sociaux : 

Il a eu 1000 vies, mais une seule mort. Ozzy est parti le 22 juillet. Une phrase que l’on aurait jamais voulu écrire tant le chanteur faisait partie non seulement de l’histoire du metal et du rock mais aussi des vies de millions de fans.

Ozzy s’en est allé en laissant un sacré héritage derrière lui ; il suffit de voir la cohorte de groupes venus rendre hommage à Black Sabbath à Birmingham pour le concert d’adieu : Metallica, Gojira, Slayer, Pantera, Alice in Chains, Steven Tyler, Mastodon… Autant d’artistes de divers horizons metal qui doivent beaucoup à Black Sabbath.

Pourtant, rien ne disposait Ozzy Osbourne, né John Michael Osbourne en 1948, à une carrière sous les feux des projecteurs - ou ceux de son enfer personnel. Jeune, Ozzy en prend plein la tronche - violence, délinquance, prison… mais se nourrit d’un amour immodéré pour la musique.

Ce qui paiera dès la rencontre avec ceux qui deviendront ses 3 acolytes préférés : Tommy Iommi, Geezer Butler et Bill Ward. Ensemble, ils vont révolutionner un monde musical déjà en fusion ; mais Black Sabbath, c’est le venin, l’empêcheur de slammer en rond et le prouve à travers des débuts fracassants.

La suite ne sera pas mal non plus, mais le groupe se désagrège dans la seconde partie des années 70. Sex & Drugs & Rock’n’Roll précipiteront Ozzy vers la porte, viré par ses potes.

La période solo qui s’ouvre à lui à l’aube des années 80 est celle des frasques en tout genre : colombe décapitée avec les dents, chauve-souris subissant le même sort (cette fois involontairement)…

Pour Ozzy, la descente aux enfers artistiques et personnelles a l’allure d’une montagne russe démoniaque : bringuebalé ici et là, le Prince des Ténèbres n’est  presque plus que l’ombre de lui-même.

Il faut se pincer pour croire qu’il apparait vraiment dans l’une des premières télé réalité à succès diffusée sur MTV. On y voit Ozzy, l’ex menace n°1 du rock, en papa gâteau attachant, mais complètement largué aux côtés de sa boss… enfin… sa femme, Sharon Osbourne, dont il est tombé complètement fou amoureux à la fin des années 70.

En famille, les Osbourne c’est un beau bordel, mais un bordel qui va permettre à Ozzy d’obtenir un regain de popularité auprès d’un public tout neuf.

Sa carrière repart même si, très vite, les ennuis de santé dû à ses nombreux excès (que l’homme soit encore vivant tient du miracle) le freineront progressivement dans ses projets.

Jusqu’à ce 5 juillet dernier où l’on redoutait l’inéluctable tout en refusant d’y croire. Les ténèbres se sont désormais refermées sur leur prince.