Un nouveau monde virtuel se prépare !

19 novembre 2021 à 9h39 par Vincent Giraldo

Le géant américain des réseaux sociaux Facebook prévoit d'embaucher 10.000 personnes d'ici à cinq ans en Europe pour travailler sur le "métavers", considéré par les autres géants du web et du jeu vidéo comme le prochain grand saut technologique dans l'évolution d'Internet. Aucun détail précis n'est donné sur les pays où seront localisés les futurs emplois, ni sur le type d'emplois concernés, mais Facebook dit avoir besoin en priorité "d'ingénieurs hautement spécialisés". Le "métavers", contraction de méta-univers ("metaverse" en anglais), est une sorte de doublure numérique du monde physique, accessible via internet. Grâce notamment à la réalité virtuelle et augmentée, il devrait permettre de démultiplier les interactions humaines, en les libérant des contraintes physiques, via internet (encore faut-il avoir un abonnement internet illimité). Il pourrait par exemple offrir la possibilité de danser dans une boîte de nuit avec des personnes situées à des milliers de kilomètres, mais aussi d'acheter ou de vendre des biens ou services numériques, dont beaucoup restent encore à inventer. "La qualité essentielle du métavers sera la présence - le sentiment de vraiment être là avec les gens", expliquait Mark Zuckerberg en juillet sur son profil Facebook. Ce sera "une vague économique qui pourrait créer des opportunités pour les gens dans le monde entier", avait-il également expliqué dans une interview vidéo lors du salon Vivatech en juin.

"Aucune entreprise ne possédera le métavers"


L'entreprise californienne a besoin de redorer son blason alors qu'elle est régulièrement accusée d'ignorer les impacts sociaux négatifs de ses activités. Les dirigeants de Facebook répètent par ailleurs que l'entreprise ne cherche pas avec le "métavers" à construire un nouvel univers fermé, à l'image de son réseau social. "Aucune entreprise ne possédera ni n'exploitera le métavers", affirment-ils. Facebook est déjà l'un des leaders mondiaux de la réalité virtuelle avec son casque Oculus, issu de l'entreprise du même nom rachetée en 2014 pour 2 milliards de dollars. Le géant américain n'est pas le seul à parier sur ce monde virtuel. Epic Games, l'entreprise derrière le jeu vidéo Fortnite, a indiqué qu'une partie du milliard de dollars levé cette année auprès d'investisseurs institutionnels, dont Sony, serait consacrée au "métavers". Sur Decentraland, une plateforme en ligne considérée comme l'un des précurseurs du "métavers", il est désormais possible de décrocher un job de croupier dans un casino virtuel.