Une vidéo de "Seven Nation Army" dans la rue en Iran devient virale

Publié : 28 octobre 2025 à 10h42 par Iris Mazzacurati

Crédit image: Capture écran Instagram @afshinismaeli

La vidéo est devenue virale, et il y a de quoi. Un journaliste iranien a filmé un groupe de rue reprendre rageusement l’emblématique morceau des White Stripes, entouré d’une foule de jeunes. Un symbole dont la force est à la hauteur du risque encouru.

On savait depuis le film Les Chats Persans sorti en 2009 au cinéma, que le rock underground iranien disposait d’une scène discrète, mais très énergique. On a, aujourd’hui, la confirmation que des pulsations rock battent très fort dans ce pays soumis au régime des Gardiens de la Révolution.

Après les manifestations monstres nées de la mort de Masha Amini après à son arrestation par la police des mœurs en septembre 2022 pour port de vêtements inappropriés, on pensait la jeunesse iranienne muselée et sclérosée.

D’après les images rapportées par le journaliste Afshin Ismaeli, il semblerait que des poches de résistance soient toujours très actives.

Comme en témoigne la performance d’un groupe de rock téhéranais qui reprend avec hargne le Seven Nation Army des White Stripes devant un jeune public d’hommes et de femmes, ces dernières tête nue, sans la moindre parcelle de tissu du hijab imposé par les autorités iraniennes.

« De tels moments étaient impensables il y a quelques années à peine, explique Afshin Ismaeli sur son post.

Dans une récente vidéo virale de Téhéran, le groupe de rock @arshia_singer interprète « Seven Nation Army » de Jack White en public, tandis qu'hommes et femmes se rassemblent, dansent et applaudissent librement.

Depuis les manifestations de Mahsa Jina Amini, le régime peine à réimposer pleinement le port strict du hijab ou à limiter ce type d'affichage public. Le gouvernement est devenu plus prudent ces derniers mois, notamment après les attaques israéliennes, craignant qu'une répression sévère n'alimente davantage les troubles ou le mécontentement des Iraniens déjà frustrés par la situation dans le pays. »

Une prise de risque incroyable qui pourrait leur valoir une arrestation immédiate, voire de la prison dans le meilleur des cas.

Il était donc plus qu’urgent que les images circulent et rien de mieux que les réseaux sociaux pour y parvenir. Les images de Afshin Ismaeli sont allées jusqu’à Jack White qui n’a pas encore réagi.

Nul doute que le boss du label Third Man Records se chargera de faire circuler ce puissant témoignage musical.