Steven Spielberg réalise le clip de "Cannibal" de Marcus Mumford

29 juillet 2022 à 12h33 par Iris Mazzacurati

Le clip de "Cannibal" de Marcus Mumford a été réalisé par Steven Spielberg
Le clip de "Cannibal" de Marcus Mumford a été réalisé par Steven Spielberg
Crédit : Capture écran Instagram MarcusMumford

De mémoire de cinéphile, le Spielberg ne s’était jamais prêté à cet exercice très particulier. C’est chose faite avec le single poignant du chanteur de Mumford & Sons, cette fois en solo

C’est dans un gymnase new-yorkais que le réalisateur a posé sa caméra pour filmer Cannibal, le premier single solo de Marcus Mumford. Enfin, quand on dit « caméra », on entend plutôt iPhone, puisque Steven Spielberg a tourné à l’aide du smartphone d’Apple en un plan-séquence.

Ce qui n’induit pas nécessairement de plans fixes, au contraire. Posé sur un siège de bureau à roulettes, Spielberg filme le chanteur juché sur une scène, effectuant travellings et plans en contre-plongée inattendus le tout dans un noir & blanc qui accentue la sobriété de l’ensemble.

Équipe technique réduite au minimum, on a fait comme à la maison ou presque : Kate Capshaw, l’épouse du cinéaste, en plus d’assurer la production et la direction artistique du clip, s’est muée en machino. L’actrice britannique Carey Mulligan (notamment vue dans Drive) s’est occupée de la partie costume et son de la vidéo de Marcus Mumford, son mari à la ville.

Il y a 10 jours, Marcus Mumford avait posté les images du tournage sur ses réseaux sociaux, remerciant le cinéaste et son équipe :

"Dimanche 3 juillet dans le gymnase d'un lycée de New York, Steven Spielberg a réalisé son premier clip, en un seul plan, sur son téléphone. Kate Capshaw était la toute-puissante responsable de dolly.

J'ai été si touché par le soutien de mon entourage pour pourvoir vous offrir cette musique, et je ne peux qu’espérer arriver à exprimer toute ma gratitude. Je ne remercierai jamais assez Kate et Steven. Merci Kate. Merci Kristie. Merci Steven."

 

Le résultat, proche du dépouillement extrême, souligne avec pudeur la gravité des paroles de cette chanson que Marcus Mumford sort de ses tripes. Très fort.