Les protestations anti-armes à feu "pathétiques et écœurantes" d'après Jesse Hughes

OUI FM

27 mars 2018 à 16h48 par Matthias Haghcheno

Le leader des Eagles of Death Metal a réagi aux manifestations organisées aux États-Unis, le week-end du 24 mars 2018.

Le leader des Eagles of Death Metal a réagi aux manifestations organisées aux États-Unis, le week-end du 24 mars 2018. Organisée dans pas moins de 800 endroits partout dans le monde, la March for Our Lives ("la marche pour nos vies" pour les anglophobes) rassemblait les partisans d'un meilleur contrôle des armes à feu aux États-Unis, après que l'horreur ait frappé une énième fois le pays, dans une école de Parkland en Floride, le 14 février 2018. Une initiative qui n'a pas été au goût de Jesse Hughes, leader des Eagles of Death Metal, survivant des attentats de Paris survenus en novembre 2015 et fervent défenseur du second amendement de la Constitution américaine. Dans un post Instagram supprimé depuis, le chanteur a qualifié la manifestation de "pathétique et écœurantes," comparant notamment l'interdiction du port d'arme à l'émasculation pour prévenir le viol. Il y ajoutait :
La chanson de Whitney Houston qui dit qu'il faut laisser les enfants décider n'est pas à appliquer au pied de la lettre, (...) et quand la vérité ne correspond pas à vos histoires à la con, vous respirez un grand coup, vous tapez du pied et vous refusez de l'accepter... puis vous prenez des vacances au dépend de vos camarades massacrés. Ç'aurait pu être drôle, si c'était pas pathétique et écœurant. (...) En tant que survivant d'une attaque de masse, je peux vous dire d'expérience que manifester et arrêter d'aller à l'école, c'est insulter la mémoire de ceux qui y sont morts, et c'est abuser et m'insulter, moi et tous les amoureux de la liberté, par chacun de vos actes. Longue vie au Rock'n'Roll... et que ces viles profiteurs des morts vivent longtemps aussi, qu'ils aient tout le temps d'éprouver leur honte... et d'être maudits...
Toujours dans des posts supprimés depuis, Hughes s'en est violemment pris à Emma Gonzalez, figure du mouvement et survivante de l'attaque de Parkland. Comme le rapporte le NME, le réalisateur Ethan Embry a tenu à lui répondre directement sur Twitter :
Hey Jessie, je crois que l'ouvrir pour s'en prendre à une victime d'attaque à l'arme à feu, une enfant de surcroît, est l'œuvre d'un putain de trouillard. Tu devrais consulter, ta bêtise commence à se voir. Les amendements sont faits pour être rectifiés.
Suite aux attaques terroristes ayant fait 89 victimes lors du concert de son groupe au Bataclan, en novembre 2015, Jesse Hughes s'était déjà fait remarquer pour ses sorties pour le moins polémiques, accusant notamment l'équipe de sécurité de connivence avec les assaillants. Des propos pour lesquels ils s'étaient excusés par la suite. -Via-