Des radios américaines piratées scandent "F**k Donald Trump"

6 février 2017 à 13h52 par Matthias Haghcheno

Cinq états furent concernés.

Cinq états furent concernés. Un heureux accident ? La Caroline du Sud, l'Indiana, le Kentucky, le Tennessee et le Texas ont vu, dans la journée du lundi 31 janvier 2017, plusieurs de leurs radios piratées par des activistes anti-Trump, rapportent les inRocKs. En lieu et place de la country et de la folk habituellement diffusées, les auditeurs ont pu entendre le titre FDT (pour "Fuck Donald Trump") des rappeurs YG et Nipsey Hussle, une diatribe plutôt évidente adressée au controversé 45ème Président des États-Unis, en fonction depuis le 20 janvier 2017, succédant aux deux mandats consécutifs assurés par Barack Obama.
La radio Sunny 107.9, émettant depuis l'état de Caroline du Sud, fut la dernière à être victime de l'attaque. Diffusant le titre susmentionné en boucle pendant 15 minutes, les hackeurs ont poussé le président de la radio, Frank Patterson, à adresser un message d'excuse à son auditoire via la page Facebook de la radio - un message depuis effacé. Une pratique qui en rappelle une autre, cette fois-ci bien volontaire : celle de la radio hip-hop We 96.3 de Portland, qui diffusa le morceau pendant une heure, chaque jour de la semaine d'investiture du président Trump. Entre une cérémonie d'investiture majoritairement snobée, et le réveil de quelques personnalités du monde de la musique, difficile de placer le rock du côté du nouveau président américain. Pointé du doigt pour ses prises de position vigoureuses envers l'immigration, le Mexique ou encore les femmes, Donald Trump a remporté les dernières élections présidentielles américaines, défiant analyses et sondages qui plaçaient sa concurrente démocrate, Hillary Clinton, en tête des intentions de vote. Si les quatre prochaines années s'annoncent longues et pleines de rebondissements, la récurrence de ce genre d'événements dénote d'une réelle fracture entre l'électorat (bien réel) de Trump, et une frange non-négligeable de la population américaine, qui ne semble pas se reconnaître dans leur nouveau représentant.