20 ans de "Octavarium", 40 ans de carrière, son premier concert… Mike Portnoy répond à nos questions !

OÜI FM : C’est une année importante pour Dream Theater, et c’est aussi un grand jour, puisqu’au moment où l’on enregistre cette interview, votre album Octavarium célèbre ses 20 ans d’existence ! Qu’est-ce que ça fait de fêter cet anniversaire aujourd’hui et prévoyez-vous quelque chose de spécial à cette occasion ?

Tout d’abord, c’est fou à quel point le temps passe vite ! Parce qu’Octavarium était notre huitième album, à un moment où on fêtait déjà 20 ans de carrière. Et maintenant on fête 40 ans de carrière et 16 albums ! C’est fou à quel point ça va vite, on n’a pas l’impression que ça fait si longtemps. Ce soir (samedi 7 juin 2025, ndlr.) on ne fera rien de spécifique, parce qu’on est dans une configuration de festival. Mais quand on était en France en octobre et en novembre, on a eu l’occasion de jouer Octavarium. C’était cool de revisiter ce morceau, c’est l’un de mes préférés. On va continuer de le jouer sur certains concerts, mais ce soir on ne va jouer que Panic Attack. Il y aura donc quand même un titre de l’album pour célébrer son anniversaire !

OÜI FM : Cette année, c’est aussi les 30 ans de A Change of Seasons.

Oui, c’est sûr que quand on a autant d’albums, chaque année devient la célébration de quelque chose !

OÜI FM : Comme tu l’as dit, Dream Theater fête ses 40 ans de carrière, tu es de retour avec le groupe… ça fait même quelques mois que vous avez commencé la tournée maintenant… comment ça se passe jusqu’ici ? 

Ça se passe bien ! Ça fait maintenant un an et demi que je suis de retour, on parlait d’à quel point le temps passe… en voilà une autre preuve ! En tout cas, ça se passe très bien, on est sur la route depuis six mois maintenant, on a fait presque toute l’Europe, les États-Unis, l’Amérique du Sud, et on est de retour en Europe. Chaque concert est super, ça fait du bien d’être de nouveau avec les gars et de retrouver les fans.

OÜI FM : Comment prépare-t-on une setlist quand on a 40 ans de carrière ?

Oui je sais… c’est un vrai défi ! Parce que nos titres sont tellement longs ! Octavarium dure près de 25 minutes, tout comme A Change of Seasons. C’est un défi, surtout dans une configuration de festival. On joue quand même 1h30 ce soir, mais pour nous c’est assez court ! Je suis celui qui s’occupe des setlists dans le groupe, j’essaye d’être créatif, et de couvrir une assez large partie de notre répertoire. Chaque ère du groupe est représentée. C’est plus simple quand le concert dure trois heures, c’est sûr. L’autre défi en festival, c’est que tout le public ne vient pas forcément pour te voir, donc il faut essayer de jouer des titres que même les personnes moins fans de Dream Theater vont reconnaître. Non pas qu’on a des titres très populaires, mais quand même un peu plus connus que la plupart de nos morceaux.

OÜI FM : Te souviens-tu du tout premier concert auquel tu t’es rendu dans ta vie ?

Oui ! C’était un concert de George Harrison en 1974 ! J’avais 7 ans. J’étais un grand fan des Beatles à cette époque, donc c’était incroyable pour moi. Il est venu avec la guitare qu’il utilisait sur la tournée Magical Mystery Tour. Donc non seulement je voyais un vrai Beatles, mais en plus je voyais cette guitare iconique ! Ravi Shankar était en première partie… Billy Preston jouait dans le groupe… donc pour l’enfant de 7 ans que j’étais, c’était incroyable ! Quelques années plus tard, j’ai vu Paul McCartney, j’ai vu la tournée Wings over America, puis j’ai vu Alive! de Kiss également. Voilà mes trois premiers concerts !

OÜI FM : Si tu pouvais rencontrer la version enfant de toi, que lui dirais-tu ?

De dépenser plus d’argent dans les meet & greet ! Ou bien d’attendre près du bus !

OÜI FM : Quel album faut-il, selon toi, absolument écouter avant de mourir ?

Je pense que je vais choisir quelque chose que les gens ne connaissent pas forcément… parce que tout le monde connaît Sgt. Pepper ou Dark Side of The Moon ! Je pense que l’un des albums que les gens ne connaissent pas et qu’ils doivent absolument écouter, c’est l’album Spilt Milk, de Jellyfish. C’est un chef-d’oeuvre. C’est comme si A Night at The Opera de Queen rencontrait Sgt. Pepper, Pet Sounds et Dark Side of The Moon, il y a tous les éléments des albums avec lesquels j’ai grandi. C’est un album incroyable !

OÜI FM : Comment souhaiterais-tu que l’on se souvienne de toi, que ce soit avec Dream Theater ou en solo ?

Je crois que pour moi c’est important d’avoir ma propre identité, séparée de Dream Theater. L’une des raisons pour lesquelles j’ai quitté le groupe durant 13 ans, c’est aussi que je voulais faire autre chose et être connu pour ma polyvalence, dans tous ces styles différents. Ce que je fais avec Dream Theater est évidemment la partie la plus importante de mon identité, voire de ma vie, mais je crois que ce que j’ai fait avec The Winery Dogs, Metal Alliegance ou encore Sons of Appollo et Neil Morse Band a été à chaque fois un chapitre important de ma vie. Je voudrais que l’on se souvienne de ces groupes et de ces albums comme une part de moi aussi.