Green Day

6 avril 2010 à 17h56

OUI FM

Le trio californien de Green Day représente le renouveau du punk des années 90, ainsi qu’un des meilleurs vendeurs de disques, notamment grâce à l’emblématique Dookie, puis American Idiot, qui leur a permis de conquérir une nouvelle génération de fans. Amis depuis l’âge de 10 ans, Billie Joe Armstrong et Mike Dimt grandissent ensemble à Rodeo, en Californie. À 14 ans, ils montent leur premier groupe, Sweet Children. Ils n’ont que 17 ans quand ils enregistrent pour la première fois sous le nom de Green Day. Ils signent avec le label punk Lookout et sortent l’EP 1,000 Hours en 1989, avec John Kiffmeyer (batteur) L’année suivante, le groupe enregistre son premier album, 39/Smooth, en une journée. Deux EP plus tard, Tré Cool remplace Kiffmeyer à la batterie. Le groupe commence à trouver son public au sein de la scène alternative de Berkeley. Green Day signe ensuite avec la major Reprise, et quand Dookie sort, en 1994, c’est comme une révélation : la nouvelle génération punk est en marche. Avec l’énorme single Basket Case. Dookie se classe quatrième dans les charts, et il s’en vendra 10 millions d’exemplaires dans le monde. Entre 1995 et 2000, Green Day n’atteindra plus jamais les mêmes sommets. Insomniac, en 1995, puis nimrod. en 1997, avec le single Good Riddance (Time of Your Life), s’avèrent relativement décevants aux yeux du public. En 2000, le groupe ouvre ses horizons artistiques avec Warning:, légèrement teinté de folk, et plus introspectif. Mais mis à part son single Minority, l’album n’est pas non plus un succès. Difficile de rivaliser avec la déferlante Dookie. Green Day sort un best-of en 2001, et une compilation de faces B en 2002. Autant dire que les années 2000 semblaient bien annoncer le déclin de Green Day, à l’image de leurs ventes d’album. En 2004, American Idiot a largement démontré le contraire. L’ « opéra-punk » engagé est un succès magistral, tant auprès du public, avec 12 millions d’exemplaires vendus dans le monde, que de la critique, qui y voit un chef d’œuvre du rock. Green Day rafle les récompenses, et les cinq singles sont alors incontournables : Wake Me Up When September Ends, Holiday, Jesus of Suburbia, et surtout Boulevard of Broken Dreams. Après une tournée plus qu’intense, Green Day enregistre une reprises des Skids, The Saints Are Coming, aux côtés de U2 sur le plateau d’American Idol, et apparaît dans The Simpson Movie. Deux ans plus tard, le trio sort un nouvel album très attendu, 21st Century Breakdown, précédé du single Know Your Enemy. En trois actes, ce nouvel opéra-rock est même encore plus ambitieux qu’American Idiot. Green Day fait d’ailleurs appel à Butch Vig, producteur de Garbage, entre autres… En 2010, le groupe participe à une adaptation en comédie musicale de l’emblématique American Idiot, jouée à Broadway à partir du mois de mars. Il faudra attendre 2012 pour connaître la suite : le trio décide de sortir le tryptique ¡Uno!, ¡Dos! et ¡Tré!, trois albums sortis à quelques semaines d'intervalle et respectivement supervisé par Armstrong, Dirnt et Tré Cool. Ils représentent un retour à une écriture plus simple et spontanée, libérée du cadre des deux opéra-rocks sortis précédemment. Un documentaire, ¡Cuatro!, revient sur l'enregistrement de ces opus particuliers, qui déboucheront notamment sur une cure de désintoxication pour Armstrong, alors sous l'emprise de la cocaïne. Green Day annonce son grand retour dès 2016 avec l'album Revolution Radio, condensé punk du savoir-faire narratif du groupe, qui effectue un nouveau virage musical à 180°, rappelant les sonorités et l'efficacité qui ont fait son succès. Toujours empreint d'une certaine amertume, le disque dépeint un monde changeant et vacillant, dessinant les pourtours de l'Amérique de Trump et des attentats du 13 novembre 2015. (Source : Biographie de Green Day, dans Rolling Stone Magazine)