La découverte d'un ancien village bouleverse les origines de l'homme en Amérique

OUI FM

12 avril 2017 à 13h04 par Matthias Haghcheno

Vieux de 14 000 ans, les vestiges retrouvés remettent en question tous les fondamentaux quant à l'origine des premiers hommes à avoir foulé le Nouveau Continent.

Vieux de 14 000 ans, les vestiges retrouvés remettent en question tous les fondamentaux quant à l'origine des premiers hommes à avoir foulé le Nouveau Continent. C'est le site Mashable qui nous apprend que sur la minuscule île de Triquet, au large des côtes de la Colombie-Britannique à l'ouest du Canada, Alisha Gauvreau, étudiante en doctorat à l'université de Victoria, a fait une découverte majeure sur l'origine des peuplades américaines. Une découverte fondamentale Sujette à controverse, la dernière étude en date de l'arrivée de l'homme sur le continent américain remonte aux années 60, s'appuyant sur la théorie de la chronologie courte (ou "modèle de Clovis," toujours d'après l'article) et suggérant que les premiers individus y soient parvenus depuis la Sibérie en passant par le détroit de Bering, alors asséché il y a 13 000 ans. Mais la découverte de la jeune chercheuse bouleverse ses connaissances : la datation au carbone effectué sur les vestiges retrouvés (lances, matériel de pêche, de quoi allumer un feu) remonte 1 000 ans avant le modèle de Clovis, appuyant la théorie alternative suggérant que nos ancêtres américains avaient le pied marin. "(...) ces peuples étaient en mesure de voyager par bateaux. En analysant notre site, il apparaît évident que ces personnes étaient des chasseurs de mammifères marins" a commenté Alisha Gauvreau. Une réalité qui rejoint la légende Une découverte fondamentale, qui concorderait également avec l'histoire de la tribu amérindienne Heiltsuk, la plus ancienne de Colombie-Britannique, dont l'histoire orale évoque un carré de terre dont la localisation correspondrait au site de fouille, et aurait été épargné du froid lors des périodes glacières. "De penser que ces histoires ont survécu tout ce temps et sont maintenant confirmées par l'archéologie, c'est juste génial" commente William Houtsy, porte-parole de la nation Heiltsuk, dont les trouvailles pourraient jouer en faveur d'une meilleure reconnaissance des droits sur les terres de l'île et des alentours.