Robert Francis

12 avril 2010 à 13h19

OUI FM

Robert Francis est un guitariste et chanteur américain originaire de Los Angeles. Robert Francis, juste 22 ans, est déjà une perle de la folk. Héritier d’un Bob Dylan ou d’un Townes Van Zandt, cousin d’un Andrew Bird, il délivre en deux albums des pépites de sincérité, d’authenticité, servies par une folk mélodique et savamment arrangée. Robert Francis naît à Los Angeles en 1987, et du plus loin qu’il se souvienne, il n’a jamais cessé de baigner dans la musique : de la musique classique que son père écoutait à plein volume dans son bureau, aux chansons traditionnelles de sa mère en passant par les disques pour le moins éclectiques de sa sœur. Il apprend le piano dès l’âge de six ans, débute la guitare l’année suivante, et reçoit sa première guitare National Slide à l’âge de neuf ans, par Ry Cooder, ami de la famille. C’est à la même époque qu’il tombe littéralement amoureux du film de Wim Wenders, Paris, Texas, dont Cooder a composé la musique. Il décide alors qu’à 10 ans, il arrêtera l’école pour voyager. Il restera tout de même sur les bancs de l’école jusqu’au lycée, avant de prendre le départ pour un an d’aventures, avant de rencontrer une fille qui changerait sa vie. Car c’est la rupture qui suivra qui amène Robert Francis à s’envisager véritablement comme un musicien. Comme il l’explique lui-même, c’est pour ne pas perdre la tête qu’il commence à écrire des chansons, et cette écriture doit s’appuyer sur un vécu, sur de l’authentique : « C’est la sincérité qui fait une bonne chanson » Il enregistre ses compositions d’alors dans le studio d’un ami, et l’album One By One voit le jour en août 2007, sur le label Aeronaut Records. Si on ne peut pas parler d’un succès commercial, en revanche, les critiques sont positives, et comparent le jeune singer/songwriter à Townes Van Zandt, une référence immédiate pour Robert Francis, amoureux de folk. Et le tout jeune homme prometteur ne perd pas de temps, puisque l’été suivant, il s’atèle à l’écriture d’un second album, qu’il enregistre en mars 2009 avec le label Atlantic Records. Et c’est un nouvel instantané pris sur la route de Robert Francis, de nouvelles chansons intimes, sincères. Si One By One était l’album de l’introspection et de la nostalgie, Before Nightfall est le début d’une renaissance, le retour à la vie, à l’envie. On y retrouve cette voix rauque et basse, ces mélodies pointues et les arrangements soignés et impeccables, avec D. Sardy à la production (Oasis, Red Hot Chili Peppers, Marilyn Manson, entre autres). Du tout résulte un son résolument intime, au service des histoires que raconte Robert Francis, qui explique : « Sur les disques que j’aime, les voix sont à portée d’oreille. C’est comme si on était dans la même pièce, avec le chanteur et les instruments qui nous racontent une histoire. C’est comme ça que les meilleurs disques ont été réalisés. Je voulais que tout le groupe soit réuni dans une pièce, joue en live, pour que ça sonne de la façon la plus immédiate possible. » Robert Francis et ses musiciens poussent même cette envie de rock old school, à l’image des singles Junebug ou Nightfall, jusqu’à déménager le salon du chanteur en studio.