Seasick Steve

7 octobre 2013 à 13h51 par Guillaume Seznec

De son vrai nom Steve Gene Wold, cet auteur-compositeur originaire d'Ockland empreinte la route du blues dès l'âge de 13 ans pour ne plus jamais la quitter.

OUI FM
À retrouver dans la compilation officielle des OÜI FM Rock Awards 2016, disponible en CD et en digital. De son vrai nom Steve Gene Wold, cet auteur-compositeur originaire d'Ockland empreinte la route du blues dès l'âge de 13 ans pour ne plus jamais la quitter. Poussé par le désir de s'extirper d'une vie monotone et étriquée, il erre à travers l'Europe et les États-Unis avant de s'établir sur la scène grunge de Seattle au début des années 90. Proche de Janis Joplin ou encore de Kurt Kobain, Seasick Steve est un grand parmi les grands, à l'image des anti-héros nés sous la plume d'un Kerouac. Né en 1947 d'un père pianiste et d'une mère au foyer, il apprend à jouer de la guitare au garage de son grand-père au côté de KC Douglas, célèbre bluesman américain. À 13 ans, il quitte le domicile familial pour des années de vadrouilles sur les routes du Tennessee et du Mississippi. Sa six-cordes sur le dos, il revendique son droit à l’errance, aux rencontres imprévues et aux lendemains qui chantent. Ce musicien voyou et marginal consomme les verres aussi vite que les femmes, les bagarres de saloon dans le Vieux sud, les petits-boulots avant de rejoindre dans les années 60 une joyeuse troupe de bluesman. Il côtoie régulièrement Janis Joplin ou encore Joni Mitchel avec qui il devient ami. Steve part ensuite en Europe où il y rencontre son épouse. C'est en Norvège qu'il prendra le pseudonyme de Seasick Steve, en référence à son sérieux mal de mer. Au début des années 90, Seasick Steve s'installe à Seattle, qui connaît à l'époque l'explosion de la scène rock et grunge locale. Salopette, casquette et guitares défoncées deviennent la marque de fabrique de ce bluesman globe-trotteur qui monte son propre studio d'enregistrement. Le quadragénaire y reçoit des groupes comme Modest Mouse ou encore Kurt Cobain. Le public le découvre ensuite sur scène à la fin des années 90 au coté d'une autre légende du blues, John Lee Hooker, sur plusieurs dates de concert. Le musicien dénote avec ses guitares à trois, voire une seule corde. Son premier album Cheap, sort en 2004 avec les suédois de The Level Devils. Sur fond de blues, folk et quelques riffs inspirés du grunge, Seasick Steve y dessine les contours de la vie de hobo. En 2006, Seasick sort son premier album solo, Dog House Music. En 2009 sort le deuxième album solo de ce bluesman si atypique et moderne, I Started Out With Nothin And I Still Got Most Of It Left, qui le révèle auprès du public et des médias français. En 2011, il rencontre un grand succès commercial en Grande Bretagne avec son album You Can't Teach an Old Dog New Tricks. L'odyssée du blues se poursuit avec l' album Hubcap Music (2013), avec pour single Coast is Clear. Fin 2014, Seasick Steve annonce son retour avec l'album Sonic Soul Surfer ainsi que de nombreuses dates européennes pour le Sonic Soul Tour. À 74 ans, Seasick Steve perpétue l'image du musicien itinérant et délivre un album de 16 chansons qui oscillent entre un blues-rock nerveux et ballades folks. En avril 2016, Seasick Steve remporte le prix de la meilleure session acoustique OÜI FM, à l'occasion de la première édition des OÜI FM Rock Awards. La même année, le fringuant surfeur annonce la sortie de son huitième disque, Keepin' The Horse Between Me And The Ground, un double album qui promet encore une fois ce fameux cocktail de bluesgrass, de boogy et de rock'n'roll. Un album tenant sur 2 CD (ou 4 vinyles), l'un acoustique, l'autre rock, en 20 pistes qui témoignent (s'il le fallait encore) de la très grande forme de cet attachant musicien de 75 ans.